03 décembre 2024 Bonne fête François-Xavier |
BOUSSAC au 17ème siècle
En 1680, Thaumas de la Thaumassière écrivait : "Boussac est une petite ville de cent maisons environ, ceinte de hautes murailles, flanquée d'une tour si vaste qu'elle pourrait loger le Roi et sa cour. Il y a trois portes principales. Son château, comme un nid d'aigle, élevé sur un rocher escarpé, passait pour imprenable" La vue extraite de la Topographie de Mérian en 1656, montre l'aspect complet de Boussac (photo ci-dessus) Sur la droite, le château avec l'énorme donjon surmonté de la niche du veilleur, encadré par deux courtines crênelées: ce sont les restes du château primitif du 13ème siècle. On remarque aussi la grosse tour à mâchicoulis qui existe toujours, malheureusement privée de sa haute et élancée toiture et la chapelleà clocher aigu et fort élégant. La portion la plus étendue du mur d'enceinte est représentée sur la gravure: on peut y voir quatre tours de défense et deux portes d'entrée. Touchant le cimetière, on voit la chapelle de Notre-Dame de la Pitié qui devint la chapelle de l'hôpital. [Le cimetière a disparu au 18ème siècle par cession à l'hôpital de Boussac qui y fit construire différentes annexes. Les bâtiments de l'hôpital et de la chapelle ont été transformés en école et n'ont subi que peu de modifications] L'intérieur de la ville ne présente aucune place. Le tracé des rues est impossible à suivre. L'église est une construction imposante et à côté se trouvent deux maisons à pignons aigus (l'une d'elles existe encore). La seconde maison, haut et important édifice, n'a laissé aucun vestige. On a supposé qu'il s'agissait du vieil hôpital auquel un seigneur de Brosse avait légué au 14ème siècle, 12 lits par testament ( cet hôpital, très vétuste déjà en 1656 fut remplacé au 18ème siècle par l'hôpital près du cimetière) On voit également sur la gravure quatre clochers en plus de l'église. Ce devait être ceux de diverses chapelles dont il ne reste plus de traces. En réalité, le chanoine Lecler estimait que le dessin de Mérian était un peu flatteur, que l'église n'était pas la magnifique cathédrale de l'image et qu'il s'est un peu trop écarté de ce que devait être l'ancienne chapelle dédiée à saint Cléréance puis plus tard à Sainte Anne. Il existait deux petites chapelles en dehors des murs: la chapelle dédiée à Notre-Dame de la Pitié dans le cimetière (c'est là que Pierre LEROUX avait établi son imprimerie en 1844: locaux de l'école primaire place Carnot ) et la chapelle Sainte-Barbe (située dans le quartier du Rocher-de-la-Boulangère sur l'emplacement duquel on a fait successivement un abattoir puis une école de garçons et une école de filles) En 1427, les fortifications de la ville n'existaient pas, seul le château était une citadelle puissante grâce à Jean de BROSSE ( il fit reconstruire une grande partie du château démantelé par une troupe d'anglais au 13ème siècle ). En 1427, il était criblé de dettes, il avait consacré sa vie et ses biens au service du Roi et de la France et pour se procurer des ressources, il consentit à l'émancipation de Boussac: charte de franchise et droit de "bourgeoisie"pour ses habitants. de ce jour-là date le commencement de la vie communale de Boussac. Le premier soin des habitants fut de fortifier la ville, de l'entourer de murailles et de tours qui figurent sur la gravure ci-dessus. L'hôpital: Autrefois, on distribuait des aumônes provenant de fondations pieuses destinées à venir au secours des indigents à la porte des église. Il existait une "aumônerie de ce genre à Boussac-les Eglises bien avant le 14ème siècle. A Boussac-le-Chatel, il n'existait qu'un "petit Hôtel-Dieu occupé par des soeurs de Charité chargées du traitement des pauvres hors de leur maison et de l'éducation des jeunes filles". document des archives de la Creuse H,72-E, 1: mémoire de 1750 des administrateurs de l'hôpital, établissant que, de toute ancienneté, il y a eu un petit hôpital à Boussac; que, d'abord il était bâti dans un faubourg appelé "la Maison-Dieu", que depuis vingt ans (soit depuis l'année 1730) il a été rebâti auprès d'une petite chapelle (emplacement de la place Carnot actuelle et de l'école primaire); que le premier administrateur dont on ait le nom est Philippe de Saincthorent, du 17 juin 1620; qu'il est vraisemblable que Pierre de Brosse, maréchal de France, seigneur de Boussac , en fut le fondateur...qu'on y a établi deux religieuses de la congrégation des Soeurs de la Charité de Montoire, en Bas-Vendômois...Ils constatent également que le seigneur de Boussac, comme haut justicier, fait nourrir et élever les enfants trouvés. source: Esquisses de Boussac de H.de LAVILLATTE ) Si vous êtes intéressés par le Pays de Boussac, d'autres renseignements vous attendent sur mon site ( |